Toitures et façades en verre des immeubles de bureaux B4 et B6 à la Potsdamerplatz, Berlin

Les atriums des deux bâtiments jumeaux sont fermés au niveau de l’entrée par des façades vitrées de 24 mètres de haut donnant sur la rue. Il s’agit d’une façade multipoint à vitrage simple. Le poids de la structure en acier et du vitrage est suspendu à des tubes d’acier continus, fixés à la dalle supérieure de l’étage par des inserts fabriqués spécialement. Le renforcement contre le vent est assuré tous les 3,6 mètres par des poutres en ventre de poisson horizontales dont la portée diminue de haut en bas. Des boulons en acier inoxydable spécialement conçus sont utilisés comme moyens d’assemblage. Les grandes vitres en verre de sécurité trempé ont une épaisseur de verre de 15 millimètres et des dimensions maximales de 2,4 x 1,8 mètres. Les vitres sont fixées à la structure en acier par quatre supports ponctuels avec des articulations dans le plan de la vitre au moyen de pièces moulées en acier inoxydable.

Les cours intérieures de 29 m x 29 m des deux bâtiments en bord d’îlot urbain sont surmontées de toitures en verre légèrement courbées. La structure porteuse de la toiture est une coque à barres générée par des mailles triangulaires avec une hauteur de point de 3,20 m. Les barres de la coupole sont constituées de profilés rectangulaires en acier massif qui supportent les verres triangulaires. Les barres sont reliées entre elles par des boulons précontraints à haute résistance. Une poutre en treillis horizontale périphérique absorbe la poussée horizontale de la coque, qui repose sur des chevalets d’appui en forme de A. Afin d’augmenter la rigidité des poutres horizontales, les côtés opposés ont été reliés chacun par deux tirants. Celles-ci sont suspendues à la coupole en forme de V aux trois quarts de leur longueur, ce qui contrecarre de manière décisive le flambage asymétrique de la coque de la barre. Les calculs statiques et les analyses ont été effectués sur un système de barres spatiales selon la théorie du deuxième ordre. Les tolérances à respecter constituaient également un défi. Ainsi, les barres devaient répondre à des exigences de tolérance de +/-0,10 mm lors de la production.